01 Mai Marathon de Nantes 2018
Le dimanche 22 avril, un bon nombre de happy runneuses nantaises et d’ailleurs se sont lancées sur les 2 formats : semi et marathon de Nantes. Une journée ensoleillée, un parcours bien connu des locales, une matinée 100% plaisir !
Les semi-marathoniennes !
Marie
Alors que j’ai quitté la ville il y a un peine un mois, je me faisais une joie de revenir à Nantes le temps d’un week-end pour participer au semi-marathon et retrouver les copines. D’après les prévisions, le temps devait être parfait. Prendre le départ à 8h30 semblait donc être l’idéal.
L’objectif du jour ? Amener Victoire franchir la ligne d’arrivée en battant son record personnel et pourquoi pas passer sous la barre des 2h00. Moi qui aime tant l’échange et le partage, je me faisais une joie de pouvoir l’accompagner à se dépasser. Victoire, Julie et moi avons donc pris le départ avec cet objectif en tête. Nous souhaitions nous accrocher au meneur d’allure 2h00, qui finalement nous a plus fatiguées qu’autre chose sur les 7 premiers kilomètres. Il ne suivait pas du tout l’allure qu’il devait mener et nous avons finalement décidé d’adopter une autre tactique de course, celle d’adopter un rythme de 5’40/km, en se fiant à ma montre.
Je prends donc le rôle de lièvre et m’assure régulièrement que cela convient à Victoire. Alors que nous avons finalement adopté notre rythme de croisière, nous voyons débarquer derrière nous, Louise, une happy runneuse parisienne. Alors que Victoire et Louise ne se connaissaient pas, Louise a été d’un soutien hors pair pour Victoire, de par son expérience et son énergie. Ah la magie du Happy Running Crew… Finalement peu importe la ville, nous avons toutes le même état d’esprit et c’est pour ça que j’aime temps porter les couleurs du HRC.
Les 6 derniers kilomètres ont été compliqué pour Victoire, mais elle n’a jamais rien lâché. Nous avons parcouru le dernier kilomètre main dans la main et avons franchi la ligne d’arrivée ainsi.
Si je devais résumer ce semi-marathon en trois mots : partage, échanges et émotions.
Victoire
Le semi marathon de Nantes, mon deuxième officiel. Une nuit trop courte, un mois de stage fatiguant, des révisions éprouvantes, je quitte la maison tôt, accompagnée de Marie, en vue d’un départ de la course prévu à 8h30. En arrivant aux nefs, nous retrouvons les copines, et le soleil tape déjà fort. L’excitation monte, mes jambes tremblent, l’heure du départ approche. Une petite photo, et un bisou aux copines, avant de s’engouffrer dans la masse de sportifs.
Le coup de feu retentit, le départ est lancé. Les premiers kilomètres défilent, mais je ressens déjà la chaleur et transpire rapidement à grosses gouttes. Les copains nous soutiennent aux 3ème et 5ème kilomètres. Heureusement, car les supporters se font rare sur le parcours. Quelques kilomètres plus tard, nous arrivons en bord de Loire. Le vent souffle, et l’atmosphère se rafraîchit.
Nous arrivons aux 12ème kilomètre où nous retrouvons à nouveau les copains. Cette étape marque pour moi le début d’une longue souffrance. L’eau commence à manquer, et les rues de Trentemoult sont interminables. Mais les files sont là, elles me soutiennent, toujours. Je marche une fois, puis deux, ressens quelques signes de faiblesse et me force à manger un peu. Je repars, revigorer pour quelques mètres seulement, car cette énergie fut de courte durée. Passant le 16ème kilomètre, j’essaye d’apprécier le paysage, bien que mes jambes tirent, et que mes muscles se font sentir. La dernière partie en bord de Loire est là, les derniers kilomètres.
Un pari qui aura eu du bon !
Un pari avec Louise au 19ème kilomètre m’aide, et malgré mes douleurs dans les jambes, dans le genou, dans les poumons, je continue, sans m’arrêter, tirer dans chaque main par Marie et Louise. Julie est un peu devant, comme un lièvre. Un virage, puis un autre : la ligne d’arrivée est quasi en vue, et je m’accroche.
Main dans la main, nous franchissons (enfin) cette ligne d’arrivée. Je marche. Je respire et pleure. Pourquoi étais-ce si dur ? Moi qui ai galopé toute ma préparation… Les aléas de la course à pied, mais le bonheur toujours, de franchir une ligne d’arrivée, et qui plus est bien entourée.
Julie
22 avril 2018, jour du Marathon de Nantes, réveil à 6h15 avec le soleil et le gazouillement des oiseaux. La journée s’annonce douce et belle. A 7h45 j’enfourche le vélo pour rejoindre les copains du HRC : Marie, Victoire, Tiffany et Valentine. Nous ne sommes que 3 à nous diriger sur la ligne de départ (Marie, Victoire et moi). Tiffany et Valentine joueront les cheerleaders et photographes tout le long de la course pour notre plus grand bonheur. L’objectif et le maitre mot de la matinée : accompagner Victoire sur son 2èmesemi marathon en moins de 2h. PROFITER de chaque km parcourus ensembles. Nous nous plaçons dans le SAS 2h.
8h30 ! Top départ ! Il est encore très tôt et pourtant le soleil tape déjà. Entre la foule et les meneurs d’allure qui ne respectent pas vraiment le rythme nous avons un peu de mal à trouver notre allure sur les 1erkm. La chaleur nous ralentit et nous pénalise considérablement, on s’arrête boire à chaque ravitaillement.
Les copains présents pour encourager !
Les copains nous encouragent au 5èmeet 12èmekm, de quoi nous booster un peu plus à chaque fois. Et puis au 10èmekm, surprise Louise nous retrouve et on ne se quittera plus jusqu’à la ligne d’arrivée que l’on passera toutes les 4, main dans la main comme on se l’ait promis. Les supporters étaient présents sur une grande partie du parcours mais l’ambiance et les encouragements n’étaient pas des plus euphoriques. Alors on s’encourage et on se soutient entre nous, Victoire en a besoin. On le voit, mais on lui a promis qu’on ne la lâcherait pas avant l’arrivée.
A partir du 18èmekm cela devient très difficile mais on ne lâche rien ! La ligne d’arrivée semble ne jamais arriver et pourtant ça y est nous y sommes, le tapis rouge nous tend les bras. Main dans la main nous passons l’arche au bout de 2h10 officiellement et 2h04 à nos montres respectives.
Une expérience d’amitié !
Au final j’aurais mis 20min de plus qu’au semi de l’an dernier et pourtant je ressens à la fois de la fierté, de la reconnaissance et la satisfaction d’avoir accompagné une amie dans le dépassement d’elle-même. Une belle expérience qui nous aura encore plus rapprochées.
Louise
0kms / 10kms : Il y a beaucoup de monde et c’est difficile de slalomer entre les couleurs. Mais l’envie et l’énergie sont là car j’oscille entre 5’15 et 5’45 le kilomètre. Je n’arrive pas à ralentir. Les ponts sont casse-pieds mais facilement franchissables. Je frôle le RP sur 10kms à 2/3min. C’est beaucoup je sais, mais en même temps, incroyablement proche au vue de ma semaine catastrophique et du marathon pas si lointain. Je me demande quand même si je vais réussir à tenir ce rythme sur tout le parcours. Et si c’est le cas, est-ce que je vais réussir à finir ? On essaye et on verra bien.
10kms / 21kms : J’aperçois au loin des tee-shirts et des têtes connues. C’est les filles du HRC ! Bien contente qu’elles soient là car le parcours n’est pas au top et je commence à fatiguer. On maintient quand même l’allure jusqu’au 12ème. Mais Vic’ souffre beaucoup alors on l’encourage. On la soutient du mieux que l’on peut. Nous décidons de ralentir un peu pour qu’elle soit plus à l’aise. On papote, discute et les kilomètres défilent assez vite.
Les ravitaillements sont bien fournis et nous aident à supporter la chaleur. Arrivées sur l’île, le moral revient. C’est bientôt fini ! Au 19ème, je dis à Vic qu’elle n’a plus le droit de courir. Le pari est lancé ! Au 20ème, on croise de nouveau Anna et sa maman qui sont venues m’encourager. On sait que l’arrivée est proche. Sur le tapis, on accélère et on passe la ligne main dans la main.
La marathonienne !
Coralie
Mon tout premier marathon. Une belle aventure humaine & un dépassement de soi !
« Mais pourquoi tu veux faire un marathon, tu es folle ? » Voilà ce que j’ai entendu depuis début janvier, durant toute ma préparation marathon. Après 3 ans de running où j’ai testé des courses en tout genre : 10km, semi-marathon, trail, courses de nuit. Cette année c’était décidé, je voulais me tester sur le Marathon de Nantes le 22 avril 2018 pour fêter ma 1èreannée nantaise..
Mais quelle aventure ! Il a fallu jongler entre un nouveau job, beaucoup de déplacements, des entraînements en plein hiver et des petites blessures.
La préparation
Ma plus grosse angoisse au démarrage était de savoir comment gérer les sorties longues… J’ai décidé de ne pas mettre de grosse pression et de continuer à prendre du plaisir. J’ai réussi à augmenter mes distances au fur et à mesure et prendre du plaisir à faire des sorties de plus en plus longues. La clé : des parcours variés et un entraînement avec les copains pour ne pas me lasser et toujours trouver la motivation.
Malheureusement, 10jours avant le marathon après une sortie de 16km je me retrouve à boiter dès le lendemain. Direction les urgences où l’on déconseille de faire le marathon car l’entraînement aurait fragilisé mon ménisque ! Quelques jours plus tard, rendez-vous chez mon ostéopathe qui me donne le GO pour le marathon mais il me prévient que les jours suivants le marathon seront très compliqués…
Le jour J après 10jours de repos
Je prends donc le départ du marathon le 23 avril après 10 jours d’arrêt du sport. Comme pour chaque course, pas de stress, mon objectif : prendre du plaisir ! J’espère juste que mon genou va tenir le coup.
8h15, je retrouve enfin les copains de la préparation : Camille, Christine, Mehdi et Clément ! Ca y est c’est le grand jour ! Nous avons tous des amis qui courent le semi. On décide de les encourager avant de nous diriger vers les SAS. Ça nous donne la motivation de prendre le départ à notre tour.
On prend enfin le départ tous les 5 et décide de se séparer en 2 groupes. Il y aura la team fille et la team garçon car nous n’allons pas courir au même rythme.
Du 1erau 10èmekm
Tout va bien, mon genou me gêne un peu mais c’est supportable. L’ambiance est folle. Nous n’arrêtons pas de retrouver nos supporters tout du long : famille, copains, collègues ! Cela nous booste à chaque fois. Grâce à l’application mise en place sur la course, ils arrivent à nous suivre facilement. Il fait déjà très chaud. On s’hydrate au maximum et on mange régulièrement des fruits secs pour ne pas avoir un coup de mou. On croise les coureurs du semi qui sont sur la fin de leur parcours, on les encourage.
Passage du 15èmekm
On arrive au niveau du hangar à bananes. Le parcours n’est pas top : de longues lignes droites, beaucoup de soleil, peu de personnes sur le parcours et mon genou qui commence à me faire terriblement mal … Je décide de ne pas me focaliser sur la douleur. On va retourner en ville et retrouver du monde sur le parcours. Les filles sont là pour me faire oublier la douleur. On papote, on boit toujours d’eau, on profite de la musique.
Passage du semi-marathon
Ca y est, on passe la barre du 22eme kilomètres… Il commence à faire vraiment très chaud. On croise nos familles qui nous soutiennent sans relâche et nous donne de quoi boire. Il y a beaucoup de ravitaillements et de nombreux points d’eau pour nous rafraîchir mais les bouteilles d’eau sont toujours les bienvenues. Je continue à serrer les dents car la douleur au genou devient vraiment compliquée à gérer mais je suis là, je compte aller jusqu’au bout.
25èmekm … tout devient plus dur
C’est le moment le plus dur de la course, je commence à compter les km… C’est la 2èmeboucle (car on passe 2 fois au même endroit) et donc le mental en prend un coup. On sait ce qu’il nous attend et ça va être dur. On repasse encore derrière le hangar à bananes. Personne, une ligne droite, une chaleur horrible, pas de zone d’ombre et ensuite les pavés du hangar. La douleur est devenue insuportable. Je commence à ne plus parler. J’ai trop mal.
30èmekm
Le moral est au plus bas car je sais qu’il reste encore 12km et que cela va être compliqué à cause de la douleur mais par chance je croise par hasard Maud, mon ancienne collègue à vélo qui me redonne de l’énergie puis 1km après, nous croisons Laurie qui pensait nous avoir loupé et qui nous saute dans les bras. Elle court avec nous en sandales sur 1km. Elle nous redonne une énergie folle. 32èmekm, elle nous lâche pour nous donner rendez-vous sur la ligne d’arrivée. 33èmekm nos familles et des amis sont là. Ils nous encouragent comme jamais en nous disant qu’ils sont si fiers de nous.
Ouah les larmes montent. 34ème, encore nos familles avec la belle-sœur (Marie) et le beau-frère de Camille qui se sont changés pour nous liévrer jusqu’à la fin. Ils ont la pêche, plein d’énergie et nous disent que c’est super ce que l’on fait. Ils prennent nos sacs et nous aident à tenir le coup. J’ai envie de tout arrêter, la douleur me donne des vertiges et m’empêche de parler. Marie ne me lâche pas, elle m’interdit de m’arrêter si proche du but.
Finish line !
Elle me tient la main jusqu’au 41eme km et me donne une énergie folle pour finir. Je suis ailleurs, je ne supporte plus la chaleur, le bruit et les gens mais je tiens. 42eme km, tout le monde est là. Ils nous ont supporté du 1erau 42ème…. Mais quelle magie. Ils sont tous là. Mon genou est en vrac, je suis fière de nous. On passe toutes les 3 la ligne d’arrivée main dans la main, épuisées mais tellement fières de ce que l’on vient d’accomplir.
Vivement le prochain marathon mais sans blessure cette fois car ça fait une semaine et je ne peux toujours pas marcher 😉
Nous remercions Coralie, Julie, Marie, Victoire et Louise pour ce chouette compte-rendu ! Un grand merci au Marathon de Nantes pour les 5 dossards attribués à nos happy adhérentes. Rendez-vous l’année prochaine !
Communauté de running, pour ceux qui courent par plaisir et avec le sourire !
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