18 Juil Trail de Gavarnie
Ce dimanche 11 juin, pour la première édition du Trail de Gavarnie, plusieurs de nos happy runners se sont réunis pour l’occasion et ont couru ensemble leur tout premier 10km en montagne !
Le témoignage de Claire
Depuis plusieurs mois, le Trail de Gavarnie nous faisait du coin de l’œil. Pour plusieurs d’entre nous, c’est l’occasion de s’initier au trail et d’essayer un tout nouveau terrain de jeu. Pour mon cas, c’est mon deuxième trail, l’année dernière j’avais déjà couru 7km avec le Happy Running Crew lors de la Course des Crêtes.
J’étais trop excitée de courir de nouveau dans les montagnes ! Le cirque de Gavarnie, classé au patrimoine de l’UNESCO, proposait 4 formats de course : un marathon, un 20km, un 10km, un challenge enfants et une course de 3km avec 1 000 m de dénivelé. C’est ainsi qu’Audrey, Elina et moi-même décidons de nous lancer sur les « 10km : Les Balcons du Cirque » avec 700 m de dénivelé. Elina rassemble les troupes avec deux happy runners qui nous rejoignent, Théo et Clément.
JOUR J !
Nous voici le dimanche 11 juin , je rejoins le matin même Caroline, une amie que j’accompagne sur son premier trail, et notre joyeux groupe. Ils sont tous déjà sur place puisqu’ils ont déjà passé le week-end à Gavarnie, tandis que moi j’ai fait la route le matin même. Malgré quelques heures de sommeil dans les pattes, je suis ultra motivée et j’ai hâte de courir avec la petite bande !
À 9h pétante, nous passons la ligne de départ ensemble. Je débute ma course avec mon amie Caroline et les filles qui ne sont pas loin derrière. On démarre notre course sur le bitume mais très vite on commence à monter. Avec les 30 degrés annoncés et le peu de sommeil, on décide de prendre notre temps.
La course commence !
Au bout de 2km, je vois Caroline avancer plus vite que moi dans les montées. Je décide de la laisser partir et je ralentis pour pouvoir rejoindre Audrey et Elina derrière moi. Après 4km de montée difficile, on arrive sur une plaine face au cirque de Gavarnie, c’est tout simplement grandiose ! On immortalise le moment en prenant quelques photos et en buvant un peu d’eau. Un petit tour et c’est reparti on a 2 km de descente avant d’arriver au ravitaillement du 6ème kilomètre. Dans la descente, je prends un peu d’avance et perds Elina et Audrey. Heureusement elles me rejoignent rapidement bien avant l’entrée du village. Au ravito, j’en profite pour marcher, boire de l’eau et manger des fruits secs. Les bénévoles sont adorables et à l’écoute.
Et c’est reparti ! C’est ainsi que débute la deuxième montée, la plus longue. 1 heure de montée, je n’arrive pas en voir le bout et pourtant je m’accroche. Je ne m’arrête pas, je souffre moins que la première montée. D’autres coureurs me proposent de l’eau et à manger. J’ai perdu Elina et Audrey de nouveau, je cours avec d’autres personnes, on s’encourage.
Bientôt l’arrivée ! J’arrive à la descente pour la fin du parcours, j’essaye d’aller un peu plus vite mais mon genou me fait mal. Je ralentis un peu. Elina que je n’avais pas vu depuis plus d’une heure me rattrape, on court ensemble, je la laisse prendre les devants.
La fin est proche !
J’entre dans le village, j’entends les applaudissements et je me remets à courir d’un bon rythme. Je vois mon chéri Franck m’encourager et Elina me prendre la main pour les derniers mètres et courir main dans la main avec moi. Caroline prend des photos ! Je lui saute dans les bras et pleure d’émotions. Je suis tellement heureuse d’avoir fait le trail de Gavarnie !
Le trail c’est tellement intense, ça n’a rien à voir avec les courses dites classiques ! J’ai très envie de recommencer ! Vite le prochain avec les copines du Happy Running Crew !
Le témoignage d’Audrey
Le trail de Gavarnie avait lieu le dimanche matin et nous sommes arrivés la veille. Nous étions logés dans un logement dans les hauteurs de Luz Saint Sauveur où le paysage à couper le souffle face à la chaîne Pyrénéennes nous laissait rêveur. Lors du retrait des dossards la veille, nous avons pu prendre la température de l’ambiance qui régnait au village. C’était l’arrivée des marathoniens sous une chaleur de plomb, 42km et 3046m de dénivelés positifs. Cette ambiance que je retrouve à chaque course, celle de supporter des inconnus jusqu’à la ligne d’arrivée alors qu’ils puisent dans leurs dernières ressources me donnent la force et l’envie de donner à mon tour le meilleur de moi même sur la course.
Le dimanche matin, la marque de l’oreiller sur la joue gauche, le short et le t-shirt du Happy Running Crew enfilés je me suis laissée guider par mes jambes jusque sur la ligne de départ alors que ma tête était toujours au fond du lit. Les températures avaient baissées pendant la nuit pour un meilleur confort. Le départ des 20kms était prévu à 8h et le départ des 10kms à 9h00. J’aime les courses officielles pour les sensations d’excitation, de dépassement de soi et de fierté que je ressens dès la ligne de départ.
Top départ !
Lorsque le top départ a été lancé j’en ai profité pour dérouler mes jambes sur le plat. J’avais repéré le parcours la veille et je savais qu’une montée m’attendait dès le premier kilomètre. Comme indiqué, dès le premier kilomètre nous étions peu nombreux à courir. Le chemin étroit nous forçait à former une file de traileurs et à ne jamais quitter du regard nos pieds. Je n’avais pas chaussé de chaussures de trail ce jour là et je me suis rapidement rendue compte que j’allais le regretter au long de ma course. L’arrivée sur le plateau avec Claire et Elina face au cirque de Gavarnie fut une véritable bouffée d’air frais (on en a profité pour nous arrêter et marcher un peu pour immortaliser la vue avec une petite photo).
Une bouffée d’air frais, et j’insiste sur le mot frais, car nous étions entourées de verdure, de montagne. La beauté du paysage m’a fait oublier mon quotidien. Je me trouvais face à un paysage sans nom. Mes yeux ont immortalisés ce paysage pour ne jamais l’oublier.
Mon bilan
Nous sommes trois amies qui partagent la même passion et je me suis sentie plus forte de partager cette course avec elles. Je savais que les filles allaient me motiver dans les moments où j’en ressentirai le besoin. Les kilomètres me parurent longs durant le trail. J’ai pour habitude de courir sur du plat et mes mollets m’ont rappelés ce manque d’entrainement. Au 7ème kilomètre et lorsque mon corps accusait la chaleur, la déshydratation et l’accumulation de l’effort je me retrouvais face à un dénivelé positif de 700m.
Je levais la tête et voyais tous les traileurs gravir cette montagne. Ils semblaient aller vite mais pourtant aucun ne courraient. Elina me devançait et je me fixais pour objectif de ne jamais quitter du regard ses chaussures. La montée en altitude m’a appris à gérer mon souffle pendant l’effort mais j’y ai découvert des sensations inconnues. J’étais convaincue que cette épreuve allait me rendre plus forte mentalement. Au bout de 300m de dénivelés je pensais mon corps incapable de poursuivre. Je faisais des pauses tous les 20mètres pour reprendre mon souffle et étirer mes muscles qui chauffaient.
Accompagnée par Elina sur les derniers mètres
Je faisais signe à Elina qu’elle pouvait aller de l’avant, je la rejoindrai à mon rythme. Elina a eu cet esprit que le Happy Running Crew m’a transmis, celui de ne jamais laisser seul quelqu’un derrière soi. Elle a ralenti et elle m’a remotivée en me signifiant que je ne devais pas lâcher, que j’allais être fière de passer la ligne d’arrivée et fière d’avoir dépassé mes limites. Je suis passée du rire aux larmes sans savoir comment l’expliquer. Puis, j’ai puiser au fond de moi la motivation pour grimper dans les hauteurs. L’arrivée en altitude me fit verser une larme. Pourtant peu émotive je me découvrais lors de cette course que j’ai vécue comme une épreuve collective et personnelle.
Nous voulions chacune dépasser la ligne d’arrivée mais je souhaitais personnellement repousser mes limites. La descente jusqu’au village annonçait la fin du trail. J’ai glissé à plusieurs reprises et l’angoisse de me blesser me forçait à ralentir le rythme. Elina et Claire étaient devant moi mais je gardais en tête leurs paroles « on se retrouve à l’arrivée ». Sur le dernier kilomètre plat et face au soleil j’ai cru m’effondrer. Je me sentais déshydratée et épuisée. Sur les derniers mètres je commençais a entendre les cris des supporters à l’arrivée. J’ai été submergée par une montée d’adrénaline. Mes jambes se déroulaient alors même que je ne pensais ne plus pouvoir les soulever. Elina m’a attrapée par la main jusque sur la ligne d’arrivée.
Beaucoup d’émotions une fois la ligne d’arrivée passée
J’ai pleuré sans même m’en rendre compte. Je lui ai dis « Regarde je pleure » et elle m’a répondu avec un grand sourire « oui c’est parce que tu l’as fais ». Ce trail m’aura appris sur moi-même émotionnellement, physiquement et personnellement. J’ai été fière de nous et fière de moi-même. Une fois de plus, les filles m’ont montré qu’ensemble on va plus loin. Note pour le prochain trail, on s’entrainera davantage et on s’équipera pour vivre l’épreuve comme des vrais traileurs.
Happy runneuse bordelaise, je varie entre course à pied, randonnée et sorties trail, surtout depuis mon année au Canada !
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